« …ils veulent en savoir autant que moi, qui ai été deux mois à Paris, et vu toute la Cour. »

Le théâtre au Foyer Michaël

Dans le cadre de la formation du Foyer Michaël le travail théâtral constitue, avant tout, un exercice de maîtrise du corps et de la parole en public. Cette année nous avons choisi une courte pièce du répertoire classique qui s’inscrit dans cet objectif : « La comtesse d’Escarbagnas » de Molière. La construction de l’action et les personnages hauts en couleur qu’offre cette pièce permettent aux étudiants de découvrir les clefs et motifs importants du jeu scénique. C’est aussi l’occasion de se plonger dans une problématique actuelle : comment est-ce que je considère l’autre ? Quel rapport avons-nous avec nos semblables ? « La comtesse d’Escarbagnas » nous invite à réfléchir sur nos comportements sociaux.

La comtesse d’Escarbagnas

Créée en 1671 à l’occasion du remariage du frère de Louis XIV avec la princesse Palatine de Bavière, « La comtesse d’Escarbagnas » est une pièce peu connue de Molière. Elle met en scène les extravagances d’une bourgeoise de province. Avec cette comédie, Molière pointe du doigt, encore une fois, les travers de l’âme humaine : hypocrisie, orgueil, mensonge, superficialité…

Petit résumé

Julie, amante du vicomte Cléante, est une amie de la comtesse d’Escarbagnas. Sa liaison avec Cléante étant rendu impossible par des démêlés entre les familles, Julie met au point un stratagème pour pouvoir rencontrer celui qu’elle aime : le vicomte doit se faire passer pour un prétendant de la comtesse d’Escarbagnas. Ainsi, ils peuvent se retrouver tant qu’ils le désirent chez la comtesse. Cette dernière, de son côté, est une personne tout à fait extravagante. Elle ne vit que de l’admiration des courtisans dont elle s’entoure. Tout juste de retour de Paris, elle se retrouve confrontée à l’ignorance des gens de province qui, dit-elle, ne savent et ne comprennent rien aux bonnes manières et à la nouvelle mode de la cour parisienne. Sa suivante et son valet vont faire les frais de sa frustration et de ses éclats de colère. Tout cela donne lieu a une comédie rafraîchissante et pleine de légèreté.

« En vérité, Madame, c'est une chose étrange que les petites villes ; on n'y sait point du tout son monde ; et je viens de faire deux ou trois visites, où ils ont pensé me désespérer par le peu de respect qu'ils rendent à ma qualité. »

Infos pratiquES

Vendredi 29 mars à 17h30 et 20h30

Mise en scène : Joseph Defèche

Chant : Lucien Defèche

Chorégraphie : Marie Defèche

Photo : Aude Carleton